« ET BIMMMM ! » – c’est souvent ce que l’on se dit intérieurement lorsque l’on répond du tac au tac pour clouer le bec à quelqu’un. Cette joie intérieure de s’être affirmé sans s’être laissé écrasé par une remarque désobligeante. Mais c’est pas toujours le cas, parfois, on n’a pas de repartie…
Soyons honnêtes, l’art de la réplique qui tue n’est pas donné à tout le monde. Et l’assurance et le timing qui vont avec… Encore moins. Mais rassurez-vous, vous êtes autant capable que n’importe qui de faire taire un gros con, car la répartie n’est pas innée. On ne naît pas avec, bien au contraire, on la travaille. Et ce travail, commence avant tout sur vous-même.
Ennemi n°1 : votre manque d’audace
Il vous est arrivé plusieurs fois de recevoir un commentaire fracassant, une remarque pas très cool… Vous aviez pourtant en tête LA PHRASE qui aurait pu faire taire pour de bon votre interlocuteur. Mais vous n’avez pas osé la sortir. (et ça, ce n’est pas parce que vous n’avez pas de répartie)
La grande question maintenant, c’est : pourquoi ? Souvent, c’est la peur qui prime. Votre phrase était certes parfaite, mais si vous n’aviez ni l’assurance, ni la confiance, ni le bon timing, vous pouviez vite avoir l’air ridicule. Et c’est ce qui vous effraie.
S’ajoute à cela, la peur que votre interlocuteur ré-enchérisse, et vous humilie encore plus. Pourtant, il n’y a pas de secret : pour devenir un as de la réplique, il faut s’entrainer.
Et devinez quoi ? L’arme fatale de ceux qui ont de la répartie, c’est l’auto-dérision.
Alors si jamais vous vous loupez, n’allez pas vous cacher, riez de vous-même et dites-vous que votre prochaine réplique sera la bonne !
Ennemi n°2 : vos émotions
Vous recevez une réflexion de travers, une critique un peu cinglante… Et ça y est, vous voyez rouge. Vos mains deviennent moites, vos joues rouges, et votre sourire… Un peu constipé. Bref, vous perdez tous vos moyens, surtout si la critique vous a heurté… Et vous n’avez pas de répartie.
Pour éviter cela, il ne suffit pas de trouver la réplique parfaite, il faut surtout se préparer émotionnellement. Quand on se sent attaqué, on est en self défense, et c’est notre instinct animal qui prend le dessus.
On aurait presque envie de mordre, d’insulter, mais… Céder à l’insulte c’est choisir la simplicité et la bassesse d’esprit.
La seule solution pour conserver votre dignité : reprendre possession de ses émotions et de son self control pour répondre intelligemment.
Se préparer émotionnellement, c’est aussi tenter d’anticiper. Je ne dis pas qu’une mauvaise vanne peut se prévoir, mais elle peut facilement être amorcée.
Exemple : vous arrivez le matin au bureau, et vous avez un énorme bouton sur le nez. Vous vous doutez bien que votre collègue Michel vous fera une réflexion moqueuse, alors anticipez ! Faites une blague sur votre gros bouton avant lui.
N’oubliez jamais que l’auto-dérision est votre plus grande force ! Ne vous prenez pas au sérieux, l’humour vous permet de prendre de la distance et de relativiser sur la gravité des événements. (Et vraiment, un bouton sur le nez, c’est pas si grave).
Ennemi n°3 : votre gentillesse
Vous passez votre temps à vous faire allumer verbalement par les autres, mais vous ne répliquez pas par peur de blesser vos interlocuteurs ? Alors posez vous 5 minutes et prenez conscience de ce paradoxe.
Soyons clairs, celui ou celle qui passe son temps à vous vanner en public devient votre ennemi. D’autant plus s’il s’agit d’un proche qui connait vos faiblesses et qui s’amuse à les pointer du doigt pour amuser la galerie.
Si vous pensez que cette personne vous veut du bien en vous envoyant deux/trois vannes en pleine face parce que « c’est drôôôôôle ! »… Vous vous trompez. Une relation (amoureuse, amicale ou professionnelle) ne peut être saine si elle n’est fondée que sur le cynisme et les piques sous forme de blague.
Alors pourquoi prendre sur vous et vous taire ? Gardez votre gentillesse pour les vrais gentils, et n’hésitez vraiment pas à tacler ceux qui ont la langue un peu trop pendue.
En bref, rien n’est perdu si vous n’avez pas de répartie..
Si j’avais un seul vrai conseil à vous donner pour améliorer votre répartie, c’est de ne pas chercher des techniques toutes prêtes à l’emploi.
La répartie, c’est un truc que vous avez déjà au fond de vous, mais que vous avez enfoui pour différentes raisons. Alors partez à sa recherche, cultivez la, prenez-en soin. Et surtout, gardez le sourire, restez léger pour mieux contrôler vos émotions.
1 commentaire
Kedadry
23 août 2017 à 3 h 25 minPerso je suis pas d’accord avec une partie de l’article, je suis pas diplômé, je rentre à peine au collège. Je suis plutôt petit je ne peux donc pas frapper une personne comme certains le font si elle m’envoie des vannes blessantes ou injurieuses dû coup j’ai développé mon sens de la répartie et pour ça je me suis entraîné avec des amis, on se vannait sans retenu pourtant on est de vrai amis malgré que l’on passe notre temps a nous lançaient des vannes, alors quand vous dites qu’une relation basée sur le faite de se vanner n’est pas une bonne relation je ne suis pas d’accord surtout que c’est grâce à ça qu’aujourd’hui rare sont les personnes que je connais qui ont plus de répartie que moi 🙂 . Merci pour votre article en espérant que vous lirez mon commentaire et peut être même que vous y repondriez.