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Mentalisme

Faire manger de la soupe de carottes aux enfants vous parait impossible ? Cette technique vous prouve le contraire.

On ne manipule pas un enfant pour les mêmes raisons que l’on manipule un adulte. Faire manger un bol de soupe, faire accepter une piqure pour un petit vaccin… autant de situation bénignes qui peuvent vite devenir de vrais calvaires pour les parents !

Je vois beaucoup de personnes s’occupant d’enfants qui utilisent la technique de l’étiquetage sans vraiment s’en rendre compte. J’en vois aussi beaucoup tâtonner avec cette technique, sans réussir. Elles s’y prennent mal.

Le principe est le suivant : vous allez étiqueter l’enfant d’un caractère qui va lui permettre d’appréhender très facilement une action qu’il refuserait de faire en temps normal.

Par exemple, vous devez faire manger une soupe à la carotte à un enfant de 10 ans. Lors d’une activité précédant le repas, vous devrez faire comprendre à l’enfant qu’il est très courageux. Par exemple, si vous jouez sur un toboggan :

« Tu descends vite du toboggan, t’es sacrément courageux ! Tu n’as vraiment peur de rien, toi ! »

En revenant à la maison, c’est l’heure de manger la fameuse soupe de carottes. Flattez le de nouveaux sur son courage en racontant la partie de toboggan de toute à l’heure, à une autre personne dinant avec vous par exemple.

« Ah, voila la soupe ! Vu comme tu es courageux, tu vas la goûter pas vrai ? Allez, montre nous comme tu es fort ! »

Il est intéressant de créer ce lien avec les enfants quand l’acte va dans le sens de ce que l’on attend d’eux. Ils intériorisent l’idée que c’est dans leur nature d’être courageux. Ils sont donc plus enclins à réaliser des actes qui impliquent leur courage.

Les erreurs à ne surtout pas commettre

Beaucoup d’éducateurs et de parents mentent à leurs enfants. Le mensonge le plus connu est celui de la soupe qui fait grandir : c’est une bonne idée, puisque « grandir » ne se fait pas du jour au lendemain et que dans la majorité des cas, l’enfant va en effet grandir dans les semaines ou les mois qui suivront.

Cependant, arrêtez de promettre des pouvoirs ou des choses extraordinaires à votre enfant pour qu’il mange sa soupe ou qu’il ne rechigne pas à faire son vaccin. Quand il découvrira la supercherie, votre capacité à l’influencer une prochaine fois sera réduite à néant.

Enfin, ne provoquez pas votre enfant pour le rendre « plus courageux ». Exemple : « Tu veux pas de soupe ? C’est un truc pour les grands, tu es encore un bébé c’est pour ça ». Il a été démontré que l’enfant de moins de 12 ans a une capacité quasi-nulle à comprendre, analyser et répondre à la provocation.

La méthode de l’étiquetage fonctionne à merveille avec des enfants de moins de 12 ans. C’est à cet âge que la capacité à percevoir les ruses et les pièges se développe. Dosez cette méthode, utilisez la avec parcimonie, essayez différentes formulations et différentes situations pour « étiqueter » l’enfant. Bon appétit !

4 Commentaires

  • Le V
    4 février 2011 à 20 h 01 min

    Salut, je viens de tomber sur ce blog vachement intéressant et fort méconnu. Bref, je pense que ca valais le coup de laisser un commentaire.
    C’est assez effrayant ce qu’on y lit, mais c’est également très instructif. Bref, je reviendrais.

    V.

  • Felix Boussa
    6 février 2011 à 10 h 55 min

    Je vous remercie !

  • Julio
    15 mars 2011 à 22 h 40 min

    Attention, l’enfant va peut-être manger la soupe (rien ne fonctionne à 100%), néanmoins, il ne le fera pas pour lui, ni pour manger mais pour satisfaire votre besoin d’adulte de le voir en manger car VOUS le trouvez courageux.
    Ensuite, si vous continuez ce jeu, il devra s’efforcer d’être courageux pour être aimable à vos yeux, ce qui inhibera ses sentiments de peurs et autres sentiments négatifs mais autorisés et utiles pour son développement de personne à part entière.
    Cette technique est donc à utiliser pour des raisons bien meilleures que manger de la soupe et à utiliser rarement.
    Ecoutez votre enfant, écoutez le vraiment. Si il n’en veux pas de cette soupe, ne le descendez pas. Si il a peur d’une mouche, ne riez pas, il a ses raison d’enfants qu’un adulte ne peut comprendre.
    Merci de m’avoir lu.

  • Raldo
    23 février 2012 à 11 h 27 min

    Ma conjointe et moi même n’avons instaurer aucune peur à nos enfants comme l’existance du loup qui va venir la nuit pour les manger ou autre.
    Résultat, ils ont peur de presque rien. Je dis presque parce qu’ils ont surement peur de quelques choses mais je ne sais pas quoi. La où je veux en venir, c’est que dans l’exemple du courage de l’enfant, les miens sont soit très courageux soit n’ont pas conscience de ce qu’ils font sur les aires de jeux destinés à des enfants plus agés.

    Résultat, pour leur faire manger certaines choses, je ne me vois pas utiliser cette méthode. Comment je fais ? :
    – Termine ca et tu peux y aller
    – Mange !!!!
    – Je vai jeter la DS à la poubelle
    – On ira pas voir les dauphins (très mauvaise technique je pense)

    Enfin bon, on fait du mieux qu’on peut.

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