C’est paradoxal mais c’est pourtant vrai : certains empathiques se battent tous les jours pour … perdre leur empathie. Ils se battent avec eux même pour ne plus ressentir toutes les émotions de leur entourage. Je suis plutôt bien placé pour en parler parce que ce combat me concerne. J’écrirai un billet sur cette facette de l’empathie très prochainement !
En attendant, la majorité d’entre vous aimerait développer son empathie. Je ne peux pas vous donner de techniques « toutes prêtes » pour cela. En tous cas, je n’en ai pas encore trouvées, mais je vais y réfléchir et étudier la question.
Ce que je vous propose dans cet article, c’est une présentation des 5 étapes du processus empathique. C’est ce processus qui se met en marche quand ont ressent une émotion par le biais empathique. Si vous êtes empathique et que vous vous reconnaissez dans ce processus (ou au contraire), j’aimerai beaucoup avoir vos réactions en commentaire !
Si vous n’êtes absolument pas empathique, j’espère que cette mise à plat vous aidera à mieux comprendre ce concept souvent mystifié.
Étape 1, laissez tomber votre grille d’analyse
Nous avons tous une grille d’analyse en nous, qui nous permet de mettre nos interlocuteurs dans des cases, en fonction des expériences et des rencontres que nous avons déjà vécu. Nous jugeons tous nos interlocuteurs, d’une façon ou d’une autre.
Pour développer votre empathie, vous devez vous forcer consciemment à lâcher votre grille pendant la conversation. Ne cataloguez plus votre interlocuteur, forcez vous à croire que cette personne est d’un genre nouveau. Un genre que vous n’avez jamais rencontré auparavant.
Étape 2, enterrez votre égo, enterrez votre « je »
Vous ressentirez les émotions de votre interlocuteur si et seulement si vous vous focalisez sur lui. Pour vous focaliser, oubliez-vous. Ne vous comparez pas avec lui, ne vous mettez pas en avant, ne parlez pas de vous, ne cherchez pas à prendre une place importante dans la conversation. Il est difficile, voire impossible, d’être charismatique ET empathique lors d’une seule et même discussion. Faites votre choix avant d’entamer le dialogue.
Étape 3, déconnectez votre esprit critique pour devenir empathique
En enterrant votre égo, vous arriverez à ne porter aucun jugement sur votre interlocuteur. Ce manque d’esprit critique vous permettra d’écouter et « d’avaler » les paroles de votre interlocuteur sans les analyser ni les critiquer. Vous acquiescerez. Pas pour devenir un suiveur, mais pour devenir consensuel. Pour plaire, pour donner l’illusion d’être en symbiose. En forçant cette symbiose, en vous forçant à être en accord avec votre interlocuteur, la sensation d’empathie viendra d’elle même. On est naturellement empathique avec ses meilleurs amis ou avec sa moitié parce qu’on s’identifie à eux, parce qu’on les connait, et parce qu’on est d’accord avec eux. Le consensus est naturel.
Il extrêmement complexe d’être emphatique lors d’un conflit ou d’un débat un peu chaud avec un tiers. Simplement parce que nous ne sommes pas en phase avec lui.
Étape 4, observez consciencieusement
Dans tous les cas, l’empathie n’est ni un pouvoir, ni une force magique. L’empathie repose essentiellement sur l’observation des gestes, du vocabulaire, de la syntaxe et des micro-expressions.
Par exemple une phrase qui ne se termine pas vraiment, un volume de voix qui diminue, une question rhétorique, une intonation suggestive, un regard qui fuit. Tous ces signaux là doivent vous faire penser que votre interlocuteur cache une émotion ou un sentiment.
Étape 5, devenez votre interlocuteur
En réalité, démasquer un détail qui trahi une émotion cachée n’est pas le plus gros du travail. Le fait est que vous ne devrez pas analyser ce détail de manière pragmatique. L’empathie repose sur quelque chose d’assez ésotérique, sur quelque chose de profond qu’il faut réussir à ressentir intérieurement. C’est pour cette raison que je n’arrive pas à vous donner de techniques concrètes. Ce que je pourrai faire par contre, c’est vous proposer des exercices d’empathie. Des exercices de la vie de tous les jours pour vous forcer à « mettre en route » votre empathie.
Revenons à notre 5ème étape : c’est le moment où vous allez « devenir » votre interlocuteur. Vous n’êtes plus vous, vous êtes lui. Vous êtes en train de faire ce qu’il fait. Imaginez qu’une âme quitte votre corps et qu’elle aille se réfugier dans celui de votre interlocuteur. C’est un peu glauque comme idée, mais c’est un bon moyen de visualiser ce concept de « transfert d’émotions ».
Une fois que vous arrivez à vous mettre dans sa peau, repensez au détail de l’étape 4. Essayez de situer votre interlocuteur dans le lieu et dans le contexte où ils se situent actuellement. Essayez de ressentir son état émotionnel, s’il est confiant ou s’il est mal à l’aise.
Prenons un exemple : vous êtes entrain de choisir un nouveau papier peint pour la chambre commune de votre colocataire et vous. Votre coloc a un caractère de suiveur et s’affirme rarement. Vous savez qu’en lui demandant son avis sur un papier peint du magasin, il vous répondra immédiatement « oui oui il est très beau, si tu l’aimes, on prend ça pas de souci ! ».
Ce genre de personnes est très agaçant, parce qu’on ne sait jamais si les choix que l’on fait qui les concernent les satisfont vraiment. L’empathie est un bon moyen de lire à travers ce type de personnes socialement « molles ».
Tous ces éléments réunis, en plus d’un petit effort de concentration et d’intuition, vous permettront de deviner le sens de petits détails chez vos interlocuteurs. Cette 5ème étape dure, en réalité, environ 50 millisecondes; mais elle suffit à ressentir une émotion, un trait de caractère, une angoisse, une gêne. Cette émotion ne vous envahira pas comme une émotion que vous vivrez, mais plutôt comme un émotion que vous subirez : un frisson intérieur, une boule au ventre, un tournis…
Lecteurs empathiques, pensez à donner votre point de vue dans les commentaires ! 🙂
69 Commentaires
Amatewasu
13 mai 2011 à 18 h 26 minArticle vraiment bien !
Je vais essayer d’apporter mon expérience personnelle. Il y a quelques années (primaire + début collège), mon sens critique n’était pas vraiment développé et je ne pensais RIEN des gens. ça m’arrivait que l’on me pose la question « Et t’en pense quoi de X ? », et je vous jure que trouver une réponse à cette question c’est pas facile.
Bon aujourd’hui, mes amis ont un sens critique très développé et un caractère fort. Je pense maintenant quelque chose des gens et je m’affirme. De plus, lorsque je vois quelqu’un de malheureux (si quelqu’un embête une autre personne par exemple) je ressens une profonde ignorance. Mais à l’époque ça me faisait mal moi même.
Aujourd’hui j’ai un peu deux modes, un mode qui parle, qui attire plus l’attention, qui critique et un autre silencieux, qui écoute. Je pense que si vous voulez devenir empathique, vous devez passer à ce second mode. Si au contraire vous ne voulez plus de cette empathie, n’hésitez pas à abuser du « je » et à parler fort, critiquer les gens de façon démesurée.
Je résume ce qui est dit dans cet article en gros.
Felix Boussa
13 mai 2011 à 19 h 10 minHello Amatewasu,
Je suis plutôt d’accord avec ton explication sur les deux « modes ». Ceci dit, je pense qu’en discutant, qu’en posant des questions, qu’en s’intéressant aux gens, on devient plus facilement empathique qu’en les observant simplement. L’empathie est une notion tellement complexe à expliquer que ce point là diffère peut-être d’une personne à l’autre !
Merci pour ton commentaire,
Félix.
Noirtsa
8 mars 2013 à 22 h 30 minJe confirme, a ceci près, on peut critiquer mais rester empathique, neanmoins on ne peut pas devenir empathe, c’est a dire ressentir ce que les autres ressentent. Biensur il n’y a pas 36 solutions pour devenir empathe, soit on l’est de naissance et faut entretenir, soit on le devient apres etre sorti d’une depression par exemple. Moi je suis empathe de naissance, mais disons que j’ai essayer d’y renoncer, parce que j’avais peur, puis j’ai commencer a travailler ce don, et j’ai decouvert que ce n’etait pas que le fait de ressentir les emotions, on peut aussi persuader, manipuler les autres en se servant des mots qui les font réagir. Biensur, sachant cela il faut faire preuve de sagesse et n’utiliser ca que pour empecher les autres de faire des conneries. Voila, si vous avez questions consernant mes experiences dites le moi, j’y repondrais
Alénna
29 août 2015 à 15 h 30 minBonjour, j’ai vus votre commentaire concernant l’empathie, je sais que je le possède depuis longtemps etc mais je voudrais savoir comment travailler ce don, car moi je ne le contrôle pas c’est instantanément, et manipuler? c’est-à-dire?
Je vous remercie, passez une bonne journée.
Léna
2 février 2016 à 14 h 48 minAllo Noirtsa,
Tu dis que l’on peut devenir empathique après une dépression. Moi je ne le suis pas de naissance, et mon éducation n’a pas été dans ce sens là non plus. Aujourd’hui je vis avec une personne très empathique, qui vit des problèmes difficiles. Et notre relation devient de plus en plus explosive dans ces moments là car des petites choses qui ne roulent pas droit prennent de grandes ampleurs dans ces moments là. A certains moments j’arrive à être un peu plus empathique et être en avance sur les choses, et ca lui fait du bien, mais il arrive toujours un moment où je recommence un oubli ou autre. Je n’arrive pas à être toujours empathique, a le rester. C’est très dur car je l’aime mais je ne me sens pas à la hauteur.. Merci pour votre aide
Shadow
13 mai 2011 à 18 h 28 minBonjour,
Ca fait un petit bout de temps de je regarde régulièrement ce blog et les sujets qui m’interressent le plus sont ceux sur l’empathie.
J’aurais une petite question à te poser : est-il possible d’être quelqu’un de très empathique depuis la naissance ?
je m’explique. J’ai l’impression (ce n’est peut-être qu’une impression) que je comprends tout sur mes amis.
Lorsqu’il me mentent, je le sais.
Lorsqu’ils ont eu une bonne note et qu’ils me demandent la mienne, je sais instantanément que leur but n’est pas uniquement de savoir ma note mais aussi de se moquer de moi si j’ai eu moins qu’eux.
Ainsi que tout un tas d’autres situations où, même si je n’entends pas ce qu’ils disent, je sais de quoi ils parlent, etc…
Je voudrais donc savoir si je suis normal ou pas ?
Merci
Felix Boussa
13 mai 2011 à 19 h 14 minBonjour Shadow,
Ton commentaire m’a fait sourire, parce que je m’y retrouve complètement. Lorsque j’étais plus jeune, je pensais être anormal : soit je me faisais des films, soit j’avais vraiment un pouvoir d’intuition. Je savais immédiatement si quelqu’un me mentait, si quelqu’un était gêné face à moi, si quelqu’un voulait se moquer de moi… Bref, c’est ce que tu expliques dans ton commentaire !
Je n’en ai jamais parlé à personne et personne ne m’en a jamais parlé. J’ai longtemps été seul avec cette grande question : suis-je normal ou complètement dans ma bulle ?
En étudiant la psychologie, j’ai découvert la notion d’empathie et je me suis tout de suite reconnu dans le concept. Alors non, tu n’es pas anormale. Au contraire, tu as un vrai talent.
L’empathie n’est pas un don inné, c’est une capacité d’analyse qui se développe depuis toujours. Si tu as toujours fait attention aux autres, à leurs façons d’être, à leurs façons de parler etc, alors ce n’est pas étonnant que tu sois aussi lucide.
Merci pour ton commentaire,
Félix.
Floriane
17 avril 2012 à 15 h 54 minBonjour Felix et Shadow,
J’ai le même « problème », je ressens tout, je peux deviner ce que pense les autres, sentir leurs mensonges, ressentir leurs besoins et leurs peurs. Je sais tout de suite si une personne à eu un chagrin/un bonheur ou si elle va en avoir etc..
Un temps je donnais mon avis et au lieu de clarifier les choses cela donnait aux autres une raison de vouloir me déstabiliser. En niant et disant que je m’entais que j’inventais et le temps de montrer la preuve le mal était déjà fait.
Alors comment faire pour exercer mon empathie et m’en protéger. Du coup je n’ose plus m’affirmer et j’ai carrément oublier mes propres avis.
Merci de ton aide
Noirtsa
8 mars 2013 à 22 h 34 minOui tu es normal, tu es empathe de naissance, mais ca ne se limite pas qu’a ca j’ai poster une reponse plus haut, va y jeter un coup d’oeil je pense qu’il y a deux trois truc qui pourraient t’interresser
Jonathan
13 mai 2011 à 18 h 45 minBonjour, étant pas du tout empathique cette article me plaît beaucoup et je vais appliquer tes « exercices » de suite, merci 🙂
En fait, l’empathie c’est de la synchronisation ?
Felix Boussa
13 mai 2011 à 19 h 16 minHello Jonathan,
Merci pour ton commentaire !
La synchronisation consiste grossièrement à « plaire » aux autres en les mimant. L’empathie, c’est analyser les autres pour comprendre leurs émotions. Tu peux être empathique en te synchronisant mais l’empathie ne te permettra pas de plaire aux gens.
Félix.
Jonathan
13 mai 2011 à 19 h 53 minOui, c’est vrai, ceci m’a fait penser à la synchronisation car on doit se mettre à la place de la personne, les fins ne sont pas pareils mais je trouve qu’il y a quelques ressemblance.
Jonathan.
Thomas / Shug0
13 mai 2011 à 19 h 04 minJe suis d’accord avec toi, mais cet article s’adresse surtout au gens qui veulent devenir empathique pas ceux qui le sont de base.
Personnellement j’ai toujours été plus ou moins empathique parce que sa me permet de réfléchir plus facilement et que je trouve qu’être sympathique à longueur de journée est très fatiguant..
Mais le fait d’être en ‘ accord empathique ‘ avec un tiers me viendrais plus naturellement si je ne le voulais pas que si je m’y forçais.
Dans ce cas la il faut que je me considère dans une autre position.
Il faudrait étudier plus l’empathie passive je pense… Si l’on peux appeler sa comme sa.
Qu’il y à des gens qui auront plus ou moins de mal à rentrer dans la peau de manipulateurs, empathique ou autres, j’ai rencontrer bon nombre de gens dans ma vie mais très peu que je peux considérer comme de véritable personne empathique, après je crois rejoindre la théorie empirique ou rationaliste de la philo ( si je ne me trompe pas ) mais bref pour revenir au fait que très peu de gens réussiront à être empathique naturellement. Et que sa ne sera pas forcement un atout pour les autres d’y réussir car il pourrais par la suite ‘ s’en servir ‘ a mauvaise escient et maladroitement.
Felix Boussa
13 mai 2011 à 19 h 18 minHello Thomas,
C’est clair que l’empathie « active », je n’y crois pas trop. L’empathie est forcément passive à mon sens, on ne peut pas se « forcer » à être empathique. Ce qu’on peut faire, c’est forcer l’empathie. Créer des situations où l’empathie est simple à « ressentir ». Puis avant cela, tenter de comprendre le concept pour mieux le ressentir.
En tous les cas, je pense que ce billet pourrait éclairer les non empathiques qui se posent quelques questions sur tout ça !
Merci pour ton commentaire,
Félix.
Halgrain, serge
9 novembre 2013 à 12 h 06 minBonjour Felix,
Si je peux me le permettre, l’empathie « active » existe bel et bien du moins dans mon sens.
Je m’explique => je fais partie de ces personnes « entière »(pas un mouton ;)), à tel point que mon empathie m’a toujours collé à la peau depuis mon enfance (en ayant en eux un parcours de vie « chaotique « );
Cette non-gérance d’empathie m’a handicapé dans ma construction de personnalité! je réagis trop dans l’instant présent comme un « buvard » où une grosse « éponge », cela me rendait profondément malheureux!
Aujourd’hui à 40 ans, j’ai fait le deuil de cette « empathie active »(non contrôler), je les transformais en « empathie passive » car maintenant j’ai le contrôle de ma « personnalité » (en aparté, cela peut servir dans cette société de « manipulation collective »).
Cordialement,
Serge
Pierre
15 mai 2011 à 9 h 40 minHello,
Je m’y retrouve bien dans tout ce que tu proposes
Ce qui peut peut-être aider aussi, concrètement, c’est de préciser le plan où fixer son attention lorsqu’on souhaite être en empathie avec l’autre.
En fait, ne pas se concentrer sur l’histoire racontée (circontances, …) mais sur « comment » elle est vécue par notre interlocuteur à savoir:
– quelles émotions est il en train de vivre (inquiétude, colère, tristesse, …)
– quelles sont les valeurs mportantes qui sont en jeu et en lien avec ces émotions (liberté, respect, solidarité, estime de soi, …)
Felix Boussa
15 mai 2011 à 11 h 44 minCe sont de très bons conseils, merci de ta contribution.
Miaou -Isabelle
19 mai 2011 à 9 h 04 minNe serait il pas possible que l’empathique « née » (?) ne soit que une personne qui AIME les gens en général, se branche sur écoute « ( cette écoute comprends aussi le langage du corps , l’intonation, le regard) avec un bon ancrage dans le présent mais une ECOUTE DU COEUR ?
Felix Boussa
19 mai 2011 à 20 h 03 minBonjour Isabelle,
« écoute du coeur », il s’agit là d’une notion assez compliquée à définir… Sauriez-vous être plus précise ? Votre réflexion a l’air très intéressante à suivre.
Alain Didier
20 mai 2011 à 12 h 10 minSi je comprends bien Isabelle tu parle de quelqu’un de gentil à la base. on a pas toujours la patience d’écouter les autres,mais toi si apparemment.je pense l’aptitude à écouter peut être innée.et cet aptitude là est un plus pour être plus empathique
Caroline
26 mai 2011 à 23 h 58 minSi j’ai bien compris le thème de l’article, il s’agit de ressentir les émotions, l’état d’esprit, de la personne que l’on a en face de soit… ou tout du moins à proximité. Ma question est à l’inverse de ce thème : y-a-t-il des techniques permettant de ne pas ressentir ces émotions ? Il peut être extrêmement encombrant et polluant de ressentir l’état psychologique des personnes que l’on a à côté de soit.. d’autant plus si cette perception perdure après le départ de celles-ci 🙂
Felix Boussa
28 mai 2011 à 17 h 44 minBonjour Caroline,
Vous avez bien compris le sens de l’article. Comme je l’explique dans les premiers paragraphes, je reçois beaucoup d’e-mails qui me demandant comment se débarrasser de son empathie naturelle, parce que comme vous le dites, elle peut être très gênante. J’écrirai bientôt un article à ce sujet ! Je pense qu’il est très attendu et qu’il est tout aussi important qu’un article qui explique comment développer son empathie.
Bien cordialement,
Félix
daniela
15 juin 2015 à 10 h 41 minDans ce monde actuel apprendre à gérer, à canaliser ses émotions est très difficile et un acte de cruauté
subi amène à réfléchir sur l’empathie qui met en avant la souffrance d’autrui dont l’autre tire plaisir.
Avoir 3 fois 20 ans et le dur constat de ce mot dans la vie de tous les jours qui plus est dans le travail avec des jeunes filles de 20 à 26 ans….(manipulatrices toxiques)
Paul
29 mai 2011 à 21 h 52 minSavez vous qu’une empathie bien développée peut vous faire faire des choses assez impressionnantes, il est possible par exemple de penser vraiment comme une certaine personne, comme par exemple quand on parle en même temps qu’elle pour dire la même chose . Mais il est vrai que cela peut être assez gênant d’être empathique, donc parfois (même si ça a un petit coté regrettable) se recentre sur son soi.
Gwen
22 juillet 2011 à 12 h 40 minBonjour a tous.
Premier commentaire sur ton blog Félix !
Je n’ai pas lu tous les commentaires (faute de temps), mais pour témoigner des effets gênant de l’empathie naturelle et surtout non-contrôlée ou souhaitée, j’ai quelques scène qui me viennent.
Notamment l’enterrement de la mêre d’une personne que je ne vois plus aujourd’hui.
Ces evenements ne sont jamais joyeux. J’étais présent par soutient. Bien sur : triste mais pas touché au point d’en pleurer.
Pourtant quand cette personne sorti de l’église après avoir poser une gerbe sur le cercueil de sa mêre, Tenant la main de son (ex)ami (un de mes amis) elle a serré les dents et son poing, vissant son regard au sol, son pas était alors lourd et difficile. Ce moment m’a cisaillé et j’ai pleuré.
Outre cet événement qui m’a bcp marqué, il m’arrive fréquemment de ressentir de la peine quand je suis amené à entré chez des inconnus, souvent des personnes âgées. Leur visage, leur voix, et leur foyer émanaient quelque chose.
Je te remercie pour les explications que je trouve dans tes billets, Félix, car elles me servent aujourd’hui à maîtriser mieux quelque chose qui me renfermait autrefois.
PS : Je vous propose un exercice : Lorsque vous regardez quelqu’un d’inconnu, essayez de l’imaginer enfant, dans une situation qui la peine ou qui la rend joyeuse. C’est particulièrement intéressant si vous n’appréciez pas cette personne.
Félix Boussa
24 juillet 2011 à 8 h 46 minBonjour Gwen,
Merci d’avoir pris le temps de commenter le blog et bienvenue ! Ce que tu expliques là correspond tout à fait à ce que je ressens dans une période empathique, il n’y a aucun doute.
Je vais essayer ton exercice dès que j’en ai l’occasion et je ferai un feedback sur le blog, quitte à le publier en article s’il est vraiment complet (dans ce cas, je te citerai bien entendu)
Au plaisir,
Félix
Mélanie
24 août 2011 à 20 h 39 minBonjour,
Je ressens aussi l’empathie depuis longtemps, à chaque fois qu’une personne me ment, ou est triste, je le ressens.
Mais je ne veux pas m’en débarrasser, au contraire !
Je trouve l’empathie vraiment bien, car cela me permet de comprendre les personnes beaucoup mieux, et je peux mieux le consoler, le faire sourir, ou même rigoler car je sais ceux qu’il ressent et, grâce à cela, je trouve les mots juste, pour ne pas « enfoncer le clou » !
Alors, je pense que ceux qui ont l’empathie depuis leur naissance ont vraiment beaucoup de chance… enfin surtout leurs amis ont beaucoup de chances !!
Félix Boussa
29 août 2011 à 9 h 31 minBonjour Mélanie
C’est sûr, l’empathie est un véritable cadeau du ciel. Je ne sais « qui » je serai devenu sans elle. C’est la même chose pour toi j’imagine.
matthieu
28 août 2011 à 22 h 05 minBonjour,
J’ai une petite question, est il possible d’avoir été empathique « de facon intense » et puis de ne plus jamais l etre ? je m’explique: depuis mon enfance » je vis les paroles que j’entends » de mes interlocuteurs (proches ou non) mais malheureusement la vie a fait que j’ai vecu une epreuve difficile et depuis j’ai plus de mal … et ca me manque! je ressents moins, et j’ai du mal a etre a 100% dans la conversation parceque je perds mon temps a analyser les gestes ou la faconde parler de mon interlocuteur durant la conversation… pour me proteger …
Félix Boussa
29 août 2011 à 9 h 36 minHello Matthieu,
Je pense que l’empathie est quelque chose de passif qui se gagne au fur et à mesure du temps, des expériences de la vie. Tu ne devrais pas forcer ton analyse gestuelle ni ton analyse empathique lorsque tu discutes avec quelqu’un. Essaie d’être moins sur tes gardes, malgré l’effort que cela te demande. L’empathie pourra revenir d’elle même, comme elle est venue.
Félix
Gwen
30 août 2011 à 10 h 18 minBonjour Matthieu,
Il n’est pas étonnant que l’empathie ne soit pas toujours au rendez-vous. Félix nous a déjà expliquer cet effet et nous à donné quelques conseils afin de débloquer notre empathie ici :
http://www.apprendre-a-manipuler.com/apprendre-a-manipuler/decodez-les-emotions-de-votre-entourage-facilement-grace-aux-transitions-emotionnelles.html
Si tu crois que ton blocage proviens d’un souvenir pénible, peut être que tu peux prendre le temps de te rappeler, rationaliser et clarifier ces faits. Notre esprit érige parfois des blocages pour nous protéger.
Amicalement, Gwen.
Mélissa
10 décembre 2013 à 20 h 10 minBonjour Gwen,
Ta phrase « Notre esprit érige parfois des blocages pour nous protéger. » m’a percuter. Je suis entièrement d’accord avec ce que tu as dit. J’ai aujourd’hui de grandes difficultés à faire quelque chose car je me sens bloquée. Mon esprit à voulu me protéger de quelque chose et à bloquer beaucoup de choses en moi ainsi que des souvenir d’enfances. Je n’ai pas eu une enfance facile, j’ai le souvenir d’avoir été une petite fille effrayée et en colère (cette petite fille en moi refait surface de plus en plus souvent lorsque je vais mal et que je déprime) car je tente depuis quelques années de me souvenir ce qui a pu m’arriver étant enfant pour aujourd’hui aller mieux et avancer sereinement.
J’ai longtemps été empathique durant ma scolarité, pour mes cours de musique, de français et d’art plastique mon empathie m’a beaucoup aidé, mais dans mes relations privée elle me faisait encore plus souffrir, alors je l’ai bloqué délibérément. J’ai peur de retrouvé mon empathie et de ne pas réussir à la contrôler, mais je ressens le besoin de la retrouver car elle m’aiderait à résoudre bien des choses dans mon couple par exemple.
Je suis nouvelle sur ton blog Félix, je viens de m’inscrire à ton académie afin de mieux comprendre ce qui m’entoure pour me sentir plus à l’aise en société et dans ma vie.
Avant tout, merci à Félix pour ton blog et ton académie. Et merci à tous de nous faire part de vos points de vue et de vos expériences, cela est très enrichissant et ça m’aide beaucoup.
A bientôt.
Mélissa
Félix Boussa
25 décembre 2013 à 22 h 03 minMélissa,
Un peu de retard dans ma réponse mais merci pour ton commentaire, ça fait plaisir.
Davidoff
13 avril 2013 à 12 h 07 minBonjour,
Cela me fait drole de voir ces messages qui je ne pensais pas que ce genre de discussion existait. Mais surtout que je croyais etre le seul à ressentir ce type de fonctionnement » et j’ai du mal a etre a 100% dans la conversation parceque je perds mon temps a analyser les gestes ou la faconde parler de mon interlocuteur durant la conversation… pour me proteger … » »
Suis très surpris mais je me remercie de vous avoir découvert.
paul
31 août 2011 à 20 h 06 minbonjour je pense être empathique car je me reconnait dans beaucoup de ces commentaires mais jaimerais savoir s’il est possible de ressentir beaucoup d’empathie sur une personne (savoir quand elle ment ou autre ) et de ne pas du tout en ressentir sur d’ autre ce phénomène m’étant arriver plusieur fois je me pose la question mais étant assez jeune (14 ans ) je me demande si je ne fait pas une interpretation de certain moment de ma vie comme moment d’empathie
Félix Boussa
1 septembre 2011 à 19 h 04 minHello Paul,
C’est tout à fait normal : l’empathie n’est pas un pouvoir magique. Lorsque tu es empathique, tu te bases sur les gestes, la voix et les expressions de la personne que tu as en face de toi. Certains interlocuteurs ne laissent rien passer, c’est avec ce genre de personne que tu dois ressentir très peu d’empathie. Avec d’autres personnelles, plus extraverties, l’empathie est tout de suite plus aisée.
J’espère t’avoir aidé,
Félix
paul
2 septembre 2011 à 9 h 40 mintu m’a en effet beaucoup éclairé je te remerci franchement
cordialement paul
leatitia
5 septembre 2011 à 5 h 35 minpour devenir empathique, ne faut il pas dèjà comprendre ses propres émotions?
je veux dire par là, si on se comprends pas, comment comprendre les autres?
Félix Boussa
9 septembre 2011 à 10 h 01 minHello leatitia,
Bien sûr, mais je pense que cela tombe sous le sens. On ne peut globalement pas avancer dans la vie si on ne se connait pas.
Félix
Sabrina
2 novembre 2011 à 18 h 51 minJe ne sais quels mots employer pour décrire ce que je ressens à la lecture de cet article! tout ce qui y est écrit me parle!
Je vois des émotions cachées chez les gens de mon entourage, souvent j’ai ce sentiment de lire à travers eux comme dans un livre, c’est une expression que j’utilise souvent! je suis la seule à remarquer lors d’un diner entre amis que quelqu’un ne va pas très bien par exemple! parfois même on me dit que je connais mieux mes amis qu’eux -mêmes ne se connaissent! Tt ce qui est écrit plus haut me concerne, je suis capable d’un coup d’oeil dans une pièce remplie de personnes différentes de voir qui ne va pas apprécier ma présence etc, ou va me critiquer, je ressens tt ça! parfois même sans voir les gens, juste en pensant à eux je sens qu’il y a un malaise entre nous alors qu’il ne me disent rien, j’arrive à comprendre aussi qui influence qui dans diverses situations! Mes amis me décrivent comme parano, slmt cela se révèle vrai dans bien des cas, ensuite ils viennent ts se confier à moi car je les comprends si bien, et que souvent j’ai raison dans l’analyse d’une situation!.. mais bon je ne vois pas que du positif à tout ceci, en effet je suis perturbée quand je ressens certains sentiments de mes amis me concernant (jalousie etc!.) alors que bien d’autres personnes ne verrait rien du tout! par contre dans mon métier ( je suis commerciale) Ben franchement je suis nulle en empathie bizarre d’ailleurs!
mais globalement je suis contente d’être ainsi faite, car cela veut dire que je suis ouverte aux autres et pour moi c’est une grande qualité!
Tom
29 février 2012 à 1 h 55 minC’est impressionnant depuis quelque temps je retrace ton blog et je viens d’avoir ma description complète dans le commentaire de Shadow.
Quand tu dis qu’il a un sérieux talent tu penses que c’est a développer ou a laisser comme sa c’est très bien ? (moi perso j’ai envie de développer sa)
Et si oui comment ?
Je kiff ton blog 😉
beny
30 avril 2012 à 17 h 39 minBonjour a tous,
Je me permet de commenter cet article par une réflexion qui je pense a était oubliée. Je suis
dans le même cas que la plupart de vous je ressens les émotions des gens tout le temps
cela devient même horrible quand on sait qu’au final nos amis les plus proche n’arrête pas
de mentir ou autre. L’empathie j’adore, c’est très utile je le reconnais mais pour parler
égoïstement ça nous apportera toujours des problèmes. Car si on prend le dessus et qu’on
comprend/manipule cette personne alors peut être qu’elle ne suivra pas son chemin mais
celui qu’on a voulu qu’elle prenne et de ce fait toute personne qui s’en rend compte peut
nous en vouloir. Oui on peut consoler quelqu’un faire rire une personne qui n’a pas le moral
séduire la personne qu’on aime mais au fond on n’est pas heureux car on sait que si on avait
pas « ce don » rien de tout ca serait vrai. On sait d’avance ce qu’un inconnu va venir nous dire
ou nous demander grâce a ses yeux, sa démarche, de même avec les proches alors ou est
le sens de la vie? On a même plus la surprise de rencontrer de nouvelles personnes et de
les découvrir, on sait déjà trop de chose sur eux.
Je n’ai pas de question précise a poser, mais j’attend si possible des réactions.
Cordialement Beny
Madeleine
2 mai 2012 à 20 h 51 minComme quoi les meilleurs texte sont ceux qui mettent en mots ce qu’on pressentait déjà: je ne sais plus où j’ai lu ça ni qui l’a dit, mais je le constate une fois de plus en lisant cet article.
Pourtant,je suis sciée de voir que certaines personnes veulent se débarrasser de leur empathie: certes ça peut être gênant de ressentir des émotions qui ne nous appartiennent pas, mais c’est un don extrèmement riche et infiniment pratique au quotidient, dans la vie privée autant que professionnelle! Je pense que ceux à en être gênés le sont parce qu’ils n’arrivent pas à comprendre et à contrôler leur don: à trouver le bon équilibre entre la compassion, et le moment où il faut dire stop, ne plus se laisser entraîner par ces émotions étrangères. A l’utiliser correctement, sans pour autant tomber dans la manipulation systématique, de manière à ce que l’empathie ne gêne pas les relations humaines.
Pour ma part, j’oscille entre une grande empathie, et les instants où j’en manque complètement…. Mais je connais un peu les problèmes qui sont attachés à ce talent : petite, maladivement timide, j’observais sans comprendre le pourquoi du comment des agissements de certaines personnes, ou plutôt je ne comprenais pas pourquoi elles semblaient ne pas du tout voir ce qui à mes yeux coulait de source! J’aurais pu prédire certaines choses d’emblée, et me rendait compte que ce n’était pas le cas de tous, ce qui renforçait mon impression d’être une martienne… Et plus tard, en m’ouvrant progressivement à la vie sociale, il m’est arrivé de partager naïvement mes points de vues (« j’aime pas trop machin, il est hypocrite » ==> et adoré de beaucoup de monde, au passage…), et de ne récolter que l’incompréhension de mes camarades.
Ca m’a pris du temps à savoir quoi faire de mes quelques talents en la matière (ça se gère au quotidient, même maintenant), mais franchement, à mon avis il vaut mieux essayer de les maîtriser et d’assumer leur richesse que de tenter de les atténuer. Après, normal que certaines personnes peuvent se sentir anormales, ou être bien plus empathique que moi et en souffrir beaucoup plus, pour le coup…
Florian
17 juillet 2012 à 13 h 09 minBonjour à tous,
A lire tous vos commentaires me rend jaloux, ou plutôt envieux.
Je suis exactement le contraire de vous et cela m’énerve à un point dont vous ne pouvez imaginer.
Lorsque je suis en conversation avec une personne, je commence à l’écouter et dés que cette personne me raconte une histoire similaire à la mienne, c’est moi qui prends la parole avec des je je je ….
Ensuite lorsque je suis seul avec mon épouse (qui elle, est toujours à l’écoute des autres) elle me fait remarquer habillement ma conduite envers notre dernier interlocuteur.
Et la, je suis dans un état qui ne me plait pas, je me dis que je ne sais pas écouter les autres et que je ne saurais jamais.
J’ai beau être à l’écoute au début d’une conversation, au bout de cinq minutes, mon caractère reprend le dessus.
Il n’y a qu’avec mes deux frères et une de mes soeurs que je suis à l’écoute car eux sont pires que moi.
Ce qui m’énerve le plus quant on est comme moi, c’est que l’on écoute tellement peu l’autre, que l’on lui coupe la parole régulièrement.
Voila, j’ai fini mon témoignage, mais je vais persister en suivant les principes cités et espérer changer un jour, mais à mon âge ce n’est pas évident.
florian