Vous n’arriverez jamais à manipuler une personne à laquelle vous ne faites aucun effet. Vous pouvez faire de l’effet à quelqu’un de plusieurs manières :
- Grâce à une première impression agréable,
- grâce à votre démarche et votre allure générale,
- grâce à l’effet de simple exposition,
- en vous rendant indisponible (et donc désirable)
- etc.
Dans cet article, nous allons voir cinq méthodes qui vont vous permettre d’appliquer n’importe quelles techniques de manipulation très sereinement et très naturellement.
Par e-mail, je reçois presque toujours la même question : « Comment puis-je manipuler une personne de mon entourage que je fréquente régulièrement, et qui me pose [un quelconque] problème ? ».
A cette question, je réponds toujours par des techniques concrètes. Seulement, je ne peux pas détailler à chacun comment se mettre en situation; comment « se préparer » psychologiquement à appliquer ces techniques. Parce qu’en général, ce n’est pas inné.
I – Vous ne résolvez pas un problème de math !
La première chose à faire lorsque l’on souhaite manipuler quelqu’un, c’est de garder du recul vis-à-vis de la personne. Vous ne devez pas vous focaliser sur elle ni sur la relation que vous entretenez avec elle.
Pour résoudre un problème de math ou n’importe quel autre problème très rationnel, vous devez y passer du temps. Réfléchir. Faire brûler votre cerveau.
Pour manipuler une personne, vous ne DEVEZ pas vous focaliser. C’est contre-productif et dangereux.
Le meilleur moyen de ne pas vous focaliser sur quelqu’un, c’est de varier les flux psychologiques qui vous parviennent. Fréquentez d’autres personnes, respirez un autre air. Investissez vous dans des activités qui ne concernent pas cette personne.
Ça peut paraitre « exagéré » de parler de tout ça alors qu’à la base, on parle simplement de « manipuler » ou de « mentir » à quelqu’un. Seulement, lorsqu’on débute, on a l’impression que notre tentative de manipulation va être l’évènement du siècle. Alors, il faut penser à autre chose.
II – Dégagez quelque chose de bon et de chaud
Si votre stratagème de manipulation nécessite de vous rapprocher de la personne, vous devrez mettre en place une stratégie relationnelle affective. Voici une liste de choses à faire absolument avec cette personne pour qu’elle se sente bien à vos côtés :
- Souriez ! J’en ai déjà parlé dans plusieurs articles, le sourire est fondamental.
- Soyez humains. Acceptez vos erreurs et remettez-vous en question devant la personne quand besoin est. Bref : soyez accessible. Ne faites pas le mec (ou la fille) mystérieux et très confiant. Ça ne plait que dans les films.
- Regardez toujours la personne dans les yeux quand vous lui parlez. Tout d’abord parce que la fuite du regard est caractéristique du menteur. Ensuite parce que le regard permet de développer des sentiments. Des études ont montré que le simple fait de regarder une personne étrangère droit dans les yeux permettait de développer des émotions très positives à son égard.
- Suivez les conseils de cet article « 5 astuces psychologiques simples et efficaces pour vous aider à mieux draguer« . Ils fonctionnent pour la « drague » mais plus généralement pour n’importe quelle tentative de séduction sociale.
III – Excitez-la !
L’adrénaline permet d’intensifier les sentiments passionnés. Malheureusement il n’existe pas de boisson à base d’adrénaline, que vous pourriez faire boire à votre « cible ». Cependant vous pouvez provoquer des montées d’adrénaline en choisissant bien les activités que vous faites avec elle :
- Regarder un film d’horreur, d’amour… bref un film qui suscite de l’émotion.
- Faire du sport. Le sport est un excellent moyen de produire de l’adrénaline.
- Aller dans un parc d’attraction.
- Toute autre activité qui crée de l’émotion, qu’il s’agisse de joie, de tristesse, de peur etc.
Par un biais que l’on appelle l’effet d’association, votre cible associera inconsciemment ses montées d’adrénaline avec votre présence. C’est donc une technique que vous pouvez mettre en place aussi bien dans une stratégie de manipulation que dans votre vie de séducteur/trice.
IV – Ne mangez pas de chocolat !
Des études récentes montrent que les personnes qui souffrent de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ou de crises de panique sont souvent soulagées par un régime à faible teneur en sucre. Il est possible de réduire considérablement ses symptômes en stabilisant sa glycémie (taux de glucose dans le sang).
En fait quand notre taux de glycémie est stable, notre corps n’a pas besoin de produire beaucoup d’adrénaline pour compenser les fluctuations dues au stress, à l’inquiétude ou à l’anxiété. Des repas légers et peu sucrés vous rendront donc plus détendu. Vous avez besoin d’être détendu pour réussir à mettre en place une stratégie de manipulation sur le court terme.
Si vous ne contrôlez pas votre calme, jamais vous ne serez crédible, parce que vous ne contrôlerez ni vos gestes ni vos paroles.
V – Faîtes du yoga
Pourquoi, à votre avis, vous sentez-vous plus détendu après vous être étiré un bon coup ? Parce que les muscles gardent des traces de vos sensations psychologiques tout au long de la journée.
Si vous êtes nerveux, stressé, anxieux, vous allez non seulement adapter votre gestuelle à votre malaise (psycho-gestuelle) mais vous allez en plus contracter vos muscules d’une manière bien particulière.
Les étirements permettent de « repasser » les muscles comme l’on repasse un pantalon : vous effacez tous les plis, toutes les contractions, et vous repartez à zéro. N’hésitez pas à vous étirer avant une situation qui vous parait anxiogène, comme dire un mensonge ou utiliser une technique de manipulation.
Le yoga est un sport qui permet justement de détendre ses muscles et son esprit grâce aux postures mais aussi grâce à des exercices de respiration. N’allez pas jusqu’à vous inscrire à un club de Yoga, mais essayez de garder tout ça en tête.
Grâce à ces 5 techniques, vous pourrez facilement mentir et mettre en place une stratégie de manipulation sur le long terme. Il est vrai que même avec de l’expérience, vous ne serez pas toujours « au top » pour manipuler. Ça demande bien souvent un effort mental considérable. Repensez à ses techniques, reposez vous, et repartez !
17 Commentaires
Damien
4 octobre 2019 à 7 h 20 minOh ben au final cette histoire de chocolat c’est beaucoup de bruit par rapport à l’établissement d’une stratégie de manipulation à long terme ! 😀
En tout cas, pour pratiquer ces conseils au quotidien (et avoir un régime faible en sucre 😉 ) je confirme que ça booste énormément le charisme.
Au point ou « manipuler » ne mérite même plus d’être appelé ainsi… c’est juste « être soi », serein, magnétique, certain.
J’ai toujours préféré me manipuler d’abord… pour attirer plus facilement naturellement, et ça marche ! 😉
Damien
3 mars 2011 à 13 h 59 minOh ben au final cette histoire de chocolat c’est beaucoup de bruit par rapport à l’établissement d’une stratégie de manipulation à long terme ! 😀
En tout cas, pour pratiquer ces conseils au quotidien (et avoir un régime faible en sucre 😉 ) je confirme que ça booste énormément le charisme.
Au point ou « manipuler » ne mérite même plus d’être appelé ainsi… c’est juste « être soi », serein, magnétique, certain.
J’ai toujours préféré me manipuler d’abord… pour attirer plus facilement naturellement, et ça marche ! 😉
La boite à outils du bon manipulateur : l'art de la conversation - Apprendre à manipuler
19 mars 2011 à 16 h 57 min[…] parlais dans cet article « 3 conseils pour bien vous préparer avant de manipuler vos cibles » : vous avez besoin de confiance pour manipuler […]
Rayondargent
13 juillet 2011 à 23 h 14 minBonsoir Félix,
Tu as raison d’aborder le problème d’une glycémie stable. Ton propos me parait exact lorsqu’il s’agit d’avoir une alimentation saine pour un corps sain (par exemple, eviter des excès répétés d’apports sucrés contribue à parer aux effets secondaires du diabète consécutif de l’obésité ou de l’âge, puisque diabète implique troubles de la glycémie).
Mais par ailleurs, comme tu le soulignes il y a un lien direct entre l’état émotif et la glycémie, et là, inversement à ton propos (il me semble), un gros stress (émotion, ect) est grand consommateur de sucre. Ce qui fait que pour par exemple un entretien important en fin de matinée (au moment où en l’absence de troubles de la glycémie on est naturellement plutôt en hypo), je recommanderais plutôt si on ne se sent pas très à l’aise dans ses baskets (si on ne maîtrise pas les techniques de repiration) de se resucrer provisoirement avec des produits non gras (l’équivalent d’ 1 morceau de sucre pour le « rapide » et l’équivalent d’1 biscotte pour « le lent » – adapter à sa morphologie). Tu as raison de souligner que le sucre au long terme est l’ennemi du système vasculaire, mais par ailleurs c’est avec l’oxygène ‘la nourriture du cerveau.
Peut être mon propos te parait-il une petite disgression
~@~ bientôt
Félix Boussa
16 juillet 2011 à 11 h 05 minBonjour Rayondargent,
Je pense qu’il est de la responsabilité de chacun de connaître son corps et d’adapter ce conseil en fonction de son expérience.
En ce qui me concerne, j’ai toujours été plus calme et serein avant un repas qu’après un repas. Choix à double tranchant puisque comme tu l’as expliqué, le stress est un grand consommateur de sucre. C’est pour cette raison qu’il est important de savoir gérer son stress lorsqu’on interagit en société, que ce soit lors d’un discours ou d’une prise de parole face un unique interlocuteur.
En clair, ce conseil à propos sucre n’est pas nécessairement le plus judicieux à suivre. Visons le but plutôt que la méthode : limiter le stress et être bien dans sa tête. Peu importe comment.
Félix
Rayondargent
13 juillet 2011 à 23 h 40 min~ de la question du regard dans les yeux ~
Re-bonsoir Félix,
Comme d’habitude j’ai trouvé l’ensemble de ton article d’une exceptionnelle qualité.
Bien qu’ayant une formation de soignante, l’impact de l’adrénaline m’avait échappé (l’évidence que tu ne vois pas).
Effectivement sur le mode occidental un regard « droit dans les yeux » est perçu comme un signe d’honnêteté, de franchise. Et il est si vrai que le regard suscite des émotions que j’ai reçu dans ma vie une leçon concernant mon regard franchouiilard. Ayant un compagnon originaire du Penjhab (mode asiatique) j’ai dû apprendre que pour d’autres mentalités le fait de regarder droit dans les yeux est une impolitesse, du fait même du ‘caractère impudique du regard’. En somme je mettais toute ma belle-famille extrêmement mal à l’aise …
Du coup j’ai extrapolé dans le soin, et je me suis rendue compte que même en mode occidental éviter quelquefois de rechercher le regard de la personne souffrante c’est aussi lui laisser un peu de répit …
Comme tu le soulignes souvent dans tes articles tout est question de pertinence.
Et quelquefois quand c’est moi qui veux éviter un regard direct (toujours cette question émotionnelle) sans donner l’impression d’un regard fuyant, je regarde « franchement » le nez ou le menton de mon vis à vis, de la sorte je ne me livre pas …
Merci encore ~@~ bientôt
Félix Boussa
16 juillet 2011 à 11 h 08 minMerci pour ton commentaire ! Je ne connaissais pas cette nuance dans la culture asiatique. C’est bon à savoir et intéressant à remarquer.
Au plaisir,
Félix
Perle
4 juin 2013 à 13 h 52 minJ’aimerais pouvoir avoir un entretien avec l auteur est-ce que c est possible??
Rochât
3 novembre 2013 à 19 h 41 minBonjour suis rochat j ai 38ans trois enfants j ai toujours été. Manipulé dans ma vie par mon ex mari mes amies et j aimerai changer de vie et Aprendre à manipuler à mon tour merci beaucoup pour vos conseils qui on ouvert mes yeux plus jamais je serai manipulé grâce à vous encore merci pour cette lecture magnifique rochat
akishiga
20 mars 2016 à 14 h 47 minsalut ^^
ceci est ma première contribution à votre blog, ça ne fait pas longtemps que je le lit et je n’en ai pas encore explorée plus d’un tiers. je voulais tout simplement dire que votre site m’ en apprend beaucoup; la preuve: aujourd’hui j’ai découvert pourquoi je suis tellement accro au chocolat ^^’. C’est vrai que je suis une grande stressée mais tout ça est intériorisé et ne se vois pas au premier coup d’œil. Cependant je n’ai pas encore trouvée de post pour apprendre à calmer ce mal-être qui me ronge de l’intérieur , et j’avouerai que le yoga ne me tente pas du tout ^^’
Rayondargent
4 octobre 2019 à 7 h 20 min~ de la question du regard dans les yeux ~
Re-bonsoir Félix,
Comme d’habitude j’ai trouvé l’ensemble de ton article d’une exceptionnelle qualité.
Bien qu’ayant une formation de soignante, l’impact de l’adrénaline m’avait échappé (l’évidence que tu ne vois pas).
Effectivement sur le mode occidental un regard « droit dans les yeux » est perçu comme un signe d’honnêteté, de franchise. Et il est si vrai que le regard suscite des émotions que j’ai reçu dans ma vie une leçon concernant mon regard franchouiilard. Ayant un compagnon originaire du Penjhab (mode asiatique) j’ai dû apprendre que pour d’autres mentalités le fait de regarder droit dans les yeux est une impolitesse, du fait même du ‘caractère impudique du regard’. En somme je mettais toute ma belle-famille extrêmement mal à l’aise …
Du coup j’ai extrapolé dans le soin, et je me suis rendue compte que même en mode occidental éviter quelquefois de rechercher le regard de la personne souffrante c’est aussi lui laisser un peu de répit …
Comme tu le soulignes souvent dans tes articles tout est question de pertinence.
Et quelquefois quand c’est moi qui veux éviter un regard direct (toujours cette question émotionnelle) sans donner l’impression d’un regard fuyant, je regarde « franchement » le nez ou le menton de mon vis à vis, de la sorte je ne me livre pas …
Merci encore ~@~ bientôt
Félix Boussa
4 octobre 2019 à 14 h 46 minMerci pour ton commentaire ! Je ne connaissais pas cette nuance dans la culture asiatique. C’est bon à savoir et intéressant à remarquer.
Au plaisir,
Félix
akishiga
4 octobre 2019 à 7 h 30 minsalut ^^
ceci est ma première contribution à votre blog, ça ne fait pas longtemps que je le lit et je n’en ai pas encore explorée plus d’un tiers. je voulais tout simplement dire que votre site m’ en apprend beaucoup; la preuve: aujourd’hui j’ai découvert pourquoi je suis tellement accro au chocolat ^^’. C’est vrai que je suis une grande stressée mais tout ça est intériorisé et ne se vois pas au premier coup d’œil. Cependant je n’ai pas encore trouvée de post pour apprendre à calmer ce mal-être qui me ronge de l’intérieur , et j’avouerai que le yoga ne me tente pas du tout ^^’
Rochât
4 octobre 2019 à 7 h 30 minBonjour suis rochat j ai 38ans trois enfants j ai toujours été. Manipulé dans ma vie par mon ex mari mes amies et j aimerai changer de vie et Aprendre à manipuler à mon tour merci beaucoup pour vos conseils qui on ouvert mes yeux plus jamais je serai manipulé grâce à vous encore merci pour cette lecture magnifique rochat
Rayondargent
4 octobre 2019 à 7 h 30 minBonsoir Félix,
Tu as raison d’aborder le problème d’une glycémie stable. Ton propos me parait exact lorsqu’il s’agit d’avoir une alimentation saine pour un corps sain (par exemple, eviter des excès répétés d’apports sucrés contribue à parer aux effets secondaires du diabète consécutif de l’obésité ou de l’âge, puisque diabète implique troubles de la glycémie).
Mais par ailleurs, comme tu le soulignes il y a un lien direct entre l’état émotif et la glycémie, et là, inversement à ton propos (il me semble), un gros stress (émotion, ect) est grand consommateur de sucre. Ce qui fait que pour par exemple un entretien important en fin de matinée (au moment où en l’absence de troubles de la glycémie on est naturellement plutôt en hypo), je recommanderais plutôt si on ne se sent pas très à l’aise dans ses baskets (si on ne maîtrise pas les techniques de repiration) de se resucrer provisoirement avec des produits non gras (l’équivalent d’ 1 morceau de sucre pour le « rapide » et l’équivalent d’1 biscotte pour « le lent » – adapter à sa morphologie). Tu as raison de souligner que le sucre au long terme est l’ennemi du système vasculaire, mais par ailleurs c’est avec l’oxygène ‘la nourriture du cerveau.
Peut être mon propos te parait-il une petite disgression
~@~ bientôt
Félix Boussa
4 octobre 2019 à 17 h 44 minBonjour Rayondargent,
Je pense qu’il est de la responsabilité de chacun de connaître son corps et d’adapter ce conseil en fonction de son expérience.
En ce qui me concerne, j’ai toujours été plus calme et serein avant un repas qu’après un repas. Choix à double tranchant puisque comme tu l’as expliqué, le stress est un grand consommateur de sucre. C’est pour cette raison qu’il est important de savoir gérer son stress lorsqu’on interagit en société, que ce soit lors d’un discours ou d’une prise de parole face un unique interlocuteur.
En clair, ce conseil à propos sucre n’est pas nécessairement le plus judicieux à suivre. Visons le but plutôt que la méthode : limiter le stress et être bien dans sa tête. Peu importe comment.
Félix