Célèbre personnage de l’histoire, illustre général romain, Caius Julius Caesar reste en réalité assez mal connu par la plupart des gens.
Et pourtant, vous pourriez apprendre à le connaître facilement – jusque dans son intimité – en vous immergeant quelques instants dans son existence.
Expériences personnelles marquantes, rivalités profondes, et batailles décisives : ce sont autant d’éléments qui ont marqué sa vie, et qui, par leurs indices souvent révélateurs, nous en disent long sur la nature du personnage.
1 – Un général à l’ambition illimitée
Alors jeune général, César est envoyé par Rome pour « pacifier » l’Espagne.
Un jour, en pleine région montagneuse, son camp est attaqué par surprise par des barbares, qui font des dégâts considérables. César choisit de les poursuivre.
Alors qu’il se trouvait, avec ses troupes, au milieu d’un village rocailleux et misérable, il est questionné par un de ses lieutenants sur ses ambitions politiques à Rome.
Il lui répondit alors : « Je préfère être premier ici que second à Rome ».
#Onposeleschoses
2 – César, ou la cruauté décomplexée
En l’an -54, César et ses troupes prennent une sévère déculottée à Aduatuca, dans l’actuelle Belgique : en effet, à cause de la ruse du chef Ambiorix, l’armée romaine perd 8.000 hommes.
Pour marquer le coup, César décide d’être ferme : il extermine tout simplement les Éburons, les habitants de cette région.
Il le consigna lui-même dans ses mémoires : « Lorsque César eut distribué ses légions et ses auxiliaires sur toutes les parties du territoire d’Ambiorix, que tout y eut été détruit par le meurtre, l’incendie, le pillage, et qu’un grand nombre d’hommes eurent été pris ou tués […] » .
Mais bon, cela n’est peut-être pas grand-chose, quand on sait que 3 ans plus tard, il fît couper les mains d’environ 2.000 guerriers gaulois qui, après s’être révoltés, s’étaient réfugiés sur un oppidum (une ville fortifiée).
#FautpasfairechierCésar
3 – Cocu comme un césar ?
Si, à l’époque, les rapports hommes-femmes n’avaient rien à voir avec ceux d’aujourd’hui, il y a bien une constante à travers l’histoire : on ne trompe pas sa femme/son mari !
Il semble que César, marié à la jeune Pompeia Sulla depuis -68, n’échappa pas à cette disgrâce.
En effet, la jeune patricienne était connue pour appartenir aux cercles les plus dévergondés de la noblesse romaine.
Pompeia, alors grande prêtresse, devait organiser le rite sacré de la Bona Dea (une divinité romaine) au sein du domicile conjugal.
Ce rite impliquait une règle très stricte : aucun homme ne pouvait y assister. Tous les symboles phalliques devaient disparaître de la maison, allant même jusqu’à mettre de côté les peintures d’animaux mâles.
Alors que le rite se déroulait correctement et que la maison était plongée dans l’obscurité, la mère de César – qui participait aussi au rite – trouva sa belle-fille entre les bras de Publius Clodius Pulcher, déguisé en joueuse de flûte.
Le rite s’interrompît alors et les prêtresses rallumèrent la lumière. Le malin, déstabilisé dans sa fourberie, choisît alors de pousser l’extravagance à son sommet : il grimpa sur une table, et, soulevant sa toge, offrit toute son intimité aux participantes du rituel sacré, avant de s’échapper à toutes jambes de la demeure ainsi souillée.
Dès le lendemain, César, humilité devant le Sénat, renonça définitivement à son épouse, qui, selon ses mots, « ne peut être soupçonnée ».
#Choisirlafermeté
4 – Des conflits d’égo…
Le pouvoir politique ne se gagne pas facilement, et César en sait quelque chose. A Rome, seul Pompée, qui avait conquis le Proche-Orient, pouvait l’égaler en puissance.
Le conflit ne pouvait donc qu’éclater entre les deux généraux, tout deux désireux d’étendre leur influence politique : ce fût la « Guerre civile de César » .
Dès la première défaite de Pompée à Pharsale en -48, celui-ci choisit de s’enfuir en Grèce pour rejoindre sa famille. Un mois plus tard, il est assassiné par le Roi d’Egypte chez qui il espérait trouver du soutien.
C’est peut-être ce qui a fait la différence entre les deux hommes, et qui a permis à César d’atteindre une telle puissance : l’intrépidité et la ténacité dans le combat.
#Êtreounepasêtreunbonhomme
5 – … vers une mort sans gloire
En -44, César s’est nommé dictateur pour 10 ans : il est le centre de Rome et a tout pouvoir.
Après que Cicéron, lors de leur dernière entrevue, lui eût suggéré que marcher entouré de gardes était un aveu de crainte, César prît l’habitude de circuler sans escorte à Rome.
Un jour, alors qu’il siégeait sur l’estrade du Sénat, un jeune s’approcha de lui pour lui remettre un document. Alors que César tendait la main, le jeune homme l’agrippe par la toge et l’érafle au cou avec une dague. C’est alors que tous les conjurés vinrent sur lui, douze au total, et le poignardèrent en tous sens : c’est l’assassinat de César.
Junius Brutus arrive alors en dernier et lève son arme vers lui. César, à bout de souffle, au pied d’une statue de Pompée, prononce alors ses derniers mots : « Tu quoque, mi fili ? » (Toi aussi, mon fils !).
Conclusion
Des funérailles grandioses seront organisées pour César, mais dans l’ensemble, aucune liesse populaire n’a marqué l’évènement. Le dictateur était peut-être renommé, mais pas populaire.
De même, les conjurés ne seront pas immédiatement punis. Ils seront assassinés les uns après les autres sur les ordres d’Auguste, des années plus tard.
En fin de compte, il laissa derrière lui une république romaine déstabilisée.
Général d’un talent infini, cruel mais aussi parfois clément, il représente avant tout un homme à l’ambition démesurée, bien plus qu’une figure vertueuse de la vie politique romaine.
2 Commentaires
Céline De Luca
18 juin 2017 à 14 h 40 minTres bon article, un tour d’horizon de la carrière de César captivant et accrocheur, j’ai adoré !
laurefranquelin
24 juin 2017 à 10 h 58 minArticle qui invite à en savoir plus sur cette époque et son souverain.